Portrait d'entrepreneure : Hooko

Le 3 juin 2025

Rencontre avec Deborah Alonzi, cofondatrice de Hooko, une startup qui révolutionne le confort des femmes pendant le sport grâce à des brassières pensées pour elles, avec elles. Incubée au Centre d’Entrepreneuriat Lyon Saint-Étienne, elle nous raconte son parcours, ses convictions, et la mission qui l’anime.

Avant d’arriver au CELSE, quel a été ton parcours

Depuis l’enfance, j’ai toujours eu un esprit créatif. Très tôt, je me suis dit qu’il devait exister un moyen de vivre de mes idées. À 7 ou 8 ans, je regardais des clips à la télé en me disant : "Et si c’était un métier ?" Ce goût pour l’image m’a amenée vers la photo et la vidéo au lycée. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je voulais être indépendante et construire quelque chose à moi. L’entrepreneuriat, c’était encore flou, mais déjà, j’étais attirée.


Quel a été le déclic qui t’a poussé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?

Voir des gens autour de moi se lancer m’a montré que c’était possible. Et je me suis dit : "Pourquoi pas moi ?"

Je crois profondément que rien n’est hors de portée. Même si je ne sais pas encore faire, je peux apprendre. Ma curiosité et ma volonté d’aller toujours un peu plus loin me guident. Je pars de zéro, mais avec l’envie, tout devient accessible.


Hooko, c’est quoi ?

Hooko, c’est une promesse : celle de révolutionner le confort des femmes pendant le sport grâce à un maintien optimal et adaptable en fonction de ta morphologie et de l’évolution de ton corps. Notre mission, c’est de permettre aux femmes de se sentir mieux dans leur corps, capables de tout, et sans avoir besoin de rentrer dans des standards de beauté pour trouver une brassière confortable, avec un vrai maintien, et avec laquelle elles se sentent en confiance.


Où puises-tu tes motivations au quotidien ?

Elle est née d’une frustration. En lançant Hooko, j’ai commencé à chercher, à lire, à analyser… Et j’ai découvert un paradoxe : énormément de produits existent sur le marché, mais très peu d’études ont été menées avec les principales concernées. On parle souvent des femmes, mais rarement avec elles.

Cela m’a obsédée. Et c’est dans cette obsession que je trouve mon énergie. J’aime faire les choses pour moi, mais surtout avec et pour les autres. Ce projet a du sens, c’est ce qui m’anime.

Qu’est-ce que tu es venue chercher à l’incubateur ?

Je suis venue chercher ce que je n’avais pas : les bases de l’entrepreneuriat, un cadre, des formations, des retours, un accompagnement. Et surtout, une communauté. Le CELSE m’a permis de structurer mes idées, de prendre du recul et de rencontrer des personnes qui m’ont inspirée, challengée. Ça a joué un rôle essentiel dans mon évolution.


S’il y avait un fait marquant à retenir de ton parcours d’entrepreneuse, lequel serait-ce ?

La rencontre avec mon cofondateur, Ilan. Il a changé ma trajectoire. Je suis passée d’une auto-entrepreneuse dans un service créatif à une cofondatrice avec une vraie vision à long terme. Ensemble, on a structuré Hooko, on a pensé au développement, à la gestion de projet. Ça a donné une toute autre dimension à mon aventure.


Quels sont tes derniers succès en tant qu’entrepreneuse ?

Notre étude de marché. En un mois, plus de 500 femmes interrogées, des retours puissants, des échanges profonds. On a vu que le besoin était réel, que notre idée avait un vrai écho. En parallèle, notre communauté s’est développée très rapidement sur Instagram et TikTok : de 130 à 700 abonnés en quelques semaines, sans prototype à montrer.. C’est très encourageant.

Quelles sont les valeurs qui te portent ?

La confiance et l’audace. Oser être soi, même quand on ne sait pas tout, même quand on a peur. On n’a pas à s’excuser d’exister. Se dépasser, ce n’est pas forcément accomplir l’impossible, c’est déjà faire 1% de plus qu’hier. J’aime voir des gens se révéler, sortir d’une position qui ne leur convient pas, simplement parce qu’on leur a dit : "Vas-y, essaye."


Et l’entrepreneuriat, ça t’apporte quoi ?

C’est un accélérateur de développement personnel. Quand tu es bloqué, soit tu changes le contexte, soit tu changes toi-même. Je n’étais pas quelqu’un de très confiante au départ. Mais aujourd’hui, je suis capable d’aller dans la rue, dans les bars, demander à des inconnues de remplir mon questionnaire. Parce que je sens que ce projet me dépasse. Il me pousse à devenir celle que je dois être pour le réaliser.


Un conseil pour ceux qui hésitent à se lancer ?

N’attendez pas d’avoir de l’argent ni le plan parfait. Ce qui compte, c’est de tester votre idée, d’en parler, de la confronter au réel. Une idée qui reste dans votre tête ne vaut rien. Il faut oser, partager, faire exister. Et surtout, bien s’entourer, de celles et ceux qui vous inspirent et vous tirent vers le haut. C’est essentiel pour avancer.


C’est quoi la suite ?

Finaliser notre prototype, le tester en conditions réelles, vérifier qu’il répond bien aux besoins exprimés, puis le lancer en précommande via une campagne de crowdfunding. Ce sera une étape clé, alors restez connectés !

Comment soutenir Hooko ?

Suivez-nous sur Instagram et TikTok @hooko_sport, parlez de nous autour de vous, surtout à vos proches concernées. Le bouche-à-oreille est notre meilleure force.

Contacter Deborah sur LinkedIn