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Portrait d’entrepreneur : EMBS.sneakers

Le 25 février 2025

Rencontre avec Émeric MAZUÉ, co-fondateur d'EMBS.sneakers, une startup spécialisée dans la vente de sneakers d'occasion à moitié prix, après reconditionnement. Le projet est accompagné au Centre d'Entrepreneuriat Lyon Saint-Étienne depuis 2023, d'abord en pré-incubation, puis en incubation.

Avant d’arriver au CELSE, quel a été ton parcours ?

À la base, je suis originaire de Savoie. J’ai fait mon lycée à Chambéry et c’est pendant ces années qu’avec mon associé Benjamin, on a créé EMBS.sneakers. Ensuite, lui est parti en BTS, moi à Lyon pour faire une prépa littéraire, et j’ai vite vu que j’allais devoir choisir entre les études ou la startup. J’ai choisi la startup.
Derrière, j’ai intégré une licence d’Histoire à l'Universite Jean Moulin Lyon 3, déjà parce que c’est un sujet qui m’intéresse, mais aussi pour avoir plus de flexibilité dans mon emploi du temps, ce qui me permettait de continuer le projet.

Quel a été le déclic qui t’a poussé à te lancer dans l’entrepreneuriat ?

À la base, je ne connaissais rien du tout aux baskets, c’est mon associé qui avait développé une passion autour de ça. Il connaît tous les modèles, leurs dates de sortie, etc. Moi, je suis plutôt sur la partie structuration de l’entreprise, mise en avant et vente des produits.
Un jour, on se baladait à vélo avec Benjamin et il m’a montré une paire de baskets qu’il avait achetée. Je la trouvais moche. Sur le titre de l’annonce, c’était écrit “chaussures confortables” et je lui ai dit que ça ne valait rien. En fait, je me trompais. Il m’a expliqué que c’était une collaboration avec McDonald’s et qu’elle se revendait plus cher, ce qu’il a fait parce qu’il a revendu la paire 200 euros en une semaine, en faisant un simple nettoyage. Il essayait de faire un maximum de marge, ça fonctionnait, mais ses revenus étaient assez aléatoires.
C’est là que je lui ai apporté l’idée de faire la même chose, mais sur des paires plus classiques, avec 20 ou 30 euros de bénéfice, ce qui est déjà pas mal et permettait aussi de multiplier les ventes. On était encore au collège à ce moment-là, mais j’avais déjà envie de construire une entreprise et de gagner mes propres sous.
Ensuite, comme j’étais en cours à la Manufacture des Tabacs, j’ai vu qu’il y avait un incubateur accessible. Je suis allé me renseigner auprès de l’équipe du CELSE et j’ai intégré d’abord la pré-incubation, puis l’incubation cette année.

EMBS.sneakers, c’est quoi ?

On est une entreprise qui vend des baskets d’occasion, reconditionnées et à moitié prix.
On n’a pas de fournisseurs, on achète les paires une par une sur Vinted. On parle aux vendeurs et on négocie. L’inconvénient, c’est que ça prend du temps, mais l’avantage, c’est qu’il y a de la quantité sur Vinted. On peut aussi se concentrer sur certains modèles, éviter les contrefaçons ou les paires trop abîmées.
Ensuite, on revend principalement sur Vinted avec un compte professionnel, et l’année dernière, on a créé notre site internet pour basculer petit à petit dessus pour la vente.

Où puises-tu tes motivations au quotidien ?

Déjà, je regarde beaucoup de vidéos sur YouTube, notamment sur l’entrepreneuriat, le monde de l’entreprise, le dessin, des choses manuelles… ça m’inspire pas mal. Ce que j’aime bien, c’est le côté très concret de voir l’avant et l’après. Ce qu’on fait sur des paires de baskets a un impact immédiat, c’est satisfaisant.
Après, sur la startup, il y a le côté écologique où on donne une seconde vie aux baskets, mais aussi social. Nos clients sont un peu à notre image, des étudiants qui veulent suivre les modes sans trop de budget. On leur permet de le faire grâce au reconditionnement.

Qu’est-ce que tu es venu chercher à l’incubateur ?

Vu qu’on a démarré un peu sur un coup de tête lors d’une balade à vélo et que ça a bien marché assez vite, on n’avait pas développé notre côté “professionnel”. La compta, on faisait ça à la main sur un carnet avec un crayon et une règle.
Je suis tombé sur l’incubateur et j’ai vu qu’on pouvait y trouver des conseils concrets pour structurer des bases qu’on n’avait pas. Je voulais comprendre pourquoi ce qu’on a fait avait marché, mais aussi ce qu’on avait pu louper et comment le rattraper pour aller plus loin.

S’il y avait un fait marquant à retenir de ton parcours d’entrepreneur, lequel serait-il ?

Quand on a atteint les 100 000 euros de chiffre d’affaires en cumulé, c’était gratifiant et ça faisait plaisir de voir que ça marche. On est allés au restaurant pour fêter ça, bien sûr.
Plus récemment, l’achat de notre nouveau local avec plus d’espace pour stocker et organiser nos ventes au mieux. Jusqu’à maintenant, on travaillait dans le garage des parents de Benjamin, c’était pratique mais pas optimal.
On est à l’étroit, alors l’ouverture de ce local va vraiment marquer une étape pour nous.

C’est quoi la suite pour EMBS.sneakers ?

Avec l’achat de notre local, l’idée, c’est d’emménager mi-mars. Ça va nous changer la vie, on aura moins de limites pour notre fonctionnement. Ce ne sera pas un point de vente, mais plutôt un lieu de stockage et de travail, avec une zone pour envoyer les colis et une zone où on fait les photos. On espère faire encore plus de ventes grâce à ça.

Comment pouvons-nous soutenir EMBS.sneakers ?

En allant voir le compte Vinted EMBS.sneakers ou en nous suivant sur Instagram. On va travailler notre communication prochainement, donc on va avoir besoin d’un peu de soutien.

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